À l’œil
La robe dorée, presque cuivrée, de cette cuvée propose une myriade de bulles extra fines qui alimentent
un beau cordon de bulles en surface. La présentation visuelle est appétissante. Elle donne un sentiment de richesse et de plénitude.
Au nez
Le premier nez est puissant et complexe. Il suggère les fruits à noyau bien mûrs (quetsche) de longs mois d’autolyse en cave (noisettes torréfiées, langue de chat), ainsi qu’un début de maturité mâtinée de notes boisée (épices, pralin, chocolat). À l’aération, on profite d’un bouquet de parfums où s’entremêlent caramel, thym, mangue, fumée… On note aussi l’excellente tenue à l’air après dix bonnes minutes dans la flûte.
En bouche
L’attaque est plutôt ferme (acidité et effervescence) puis la bouche est pleine, voluptueuse et déjà minérale. Bien structurée par une acidité diabolique (le vin paraît vineux, mais c’est elle qui donne le ton), la cuvée distille des arômes de nougat sur un fond crayeux et produit une texture de cachemire, épaisse, chaude et caressante.
La finale, puissante, très longue (plus de 10 secondes) et fortement minérale, livre sa partition crayeuse et affirme son identité. Elle termine avec profondeur sur des arômes de malt, de fruits compotés et de sous bois.
Service et suggestions de mariage : Cette cuvée mérite d’être dégustée dans un verre à vin et à 12°C de température.
Pour l’accompagner à table, inspirez-vous de recettes comme le pain brioché à la truffe, les tagliatelles aux champignons, l’onglet de veau sauce Chaource, la poularde de Bresse à la crème, la sole meunière (ou turbot ou barbue), les huîtres Mornay…